Contexte législatif
Permis de construire
Les photomontages sont des éléments du volet paysager de l’étude d’impact obligatoire pour tous les projets éoliens pourvus d’éoliennes de plus de 50 mètres de haut [1]
Suivi et bilan paysager des implantations d’éoliennes
Le travail photographique nécessaire au photomontages peut être à refaire après la construction de la centrale éolienne pour vérifier conformité du réel par rapport aux photomontages de l’étude [2]
Préconisations du MEEDDM
Le MEEDDM [3] préconise dans son “Guide relatif à l’élaboration des études d’impacts des projets de parcs éoliens terrestres” que les éoliennes participent à la construction d’un nouveau paysage. Il ne s’agit pas de “cacher” les éoliennes mais de modifier le paysage par l’intégration cohérente de ces éoliennes. Les projets sont évalués sur la base du nouveau paysage créé, et non sur l’invisibilité des éoliennes. L’analyse des effets visuels du projet doit démontrer comment parvenir à une cohabitation cohérente et harmonieuse.
Les principaux effets des éoliennes sur le paysage
L’analyse des effets des éoliennes dans le paysage est menée sur la base des critères suivants :
Cumul avec d’autres centrales : le mitage
La définition du mitage en urbanisme rassemble plusieurs problématiques telles que la banalisation du paysage ou sa détérioration sous l’effet de la dissémination des constructions. Mais aussi les conflits d’usages des sols ou la condamnation d’un territoire à une construction inéluctable. Pour les éoliennes c’est le “mitage visuel” qui est retenu par covisibilité [4] entre centrales éoliennes.
Le fonctionnement du site
Il s’agit d’étudier les usages du site et de prévenir d’éventuelles difficultés ou conflits par des recommandations visant à faciliter ou a restreindre l’accessibilité du site.
Le chantier et l’exploitation
Limiter les effets sur le paysage que provoque le chantier pendant la phase de construction. Il s’agit de préconiser les méthodes de construction et les aménagements adaptés.
Aire d’étude géographique
L’aire d’étude délimite l’étendue du territoire étudié. La formule préconisé par le MEEDDM est :
R = (100xE) x h avec- R : rayon autour du projet (m)- E : le nombre d’éoliennes- h : hauteur totale des éoliennes (mât + pales) (m).
Ce calcul est une approximation qu’il convient de corriger en fonction du territoire et du projet. La zone d’étude peut couvrir un territoire d’environ 10 à 20 km autour du projet.
Cette analyse est menée sur 3 zones concentriques :
- L’aire d’étude lointaine : permet de s’assurer qu’il n’existe pas d’incompatibilité du projet à l’échelle du grand paysage (au delà de 10km).
- L’aire d’étude rapprochée : permet de concevoir un réel projet de paysage (rayon 1 à 10 km)
- L’aire d’étude immédiate : permet de préciser les aménagements de
proximité pour réduire l’impact local (rayon inférieur à 1 km).
Les distances sont données à titre indicatif
- Angle de vision
- Évolution de l’angle de vue d’une éolienne dans le champs visuel en fonction de l’éloignement de l’observateur (deg.)
Choix des points de vue
Le choix des points de vues est défini par le paysagiste en charge de l’étude paysagère. Ce choix s’appuie sur une analyse cartographique et des visites terrain. Le paysagiste identifie les axes de perception, les champs visuels et le degré d’ouverture des cônes de perception visuelle.
Les points de vue sont définis par plusieurs facteurs :
- la topographie : qui induit des obstacles ou au contraire des points de vue ouverts
- l’étude des cartes d’influence visuelle (ZVI)
- la distance et l’angle de perception : relation d’angle avec les implantations
- le dégagement du champ visuel : prise en compte du bâti et de la végétation.
- la fréquentation du site : axes routiers, lieux de vie, monuments, lieux touristiques...